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Page:Rollinat - Paysages et paysans.djvu/124

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Je r’grett’ de pas entend’ les bonn’ parol’ du monde,
Bah ! l’plus souvent yen a tant d’mauvais’ au travers…
Et j’m’en vas braconnant, les étés, les hivers,
Vendant gibier, poisson, à dix lieues à la ronde.

Tel je vis, rendant grâce au sort qui nous gouverne,
De m’laisser comme un r’mède à mon infirmité
L’œil toujours fin, l’souv’nir toujours ressuscité :
Pour la nuit et l’passé les deux meilleur’ lanternes.

Là-d’sus, à vot’ santé ! Voici q’l’ombr’ se fait noire,
Merci d’vot’ honnêt’té. Foi d’sourd — pas comme un pot —
Quand j’vous rencontrerai, j’vous lèv’rai mon chapeau
Pour le fameux coup d’vin q’vot’ bon cœur m’a fait boire ! »