Page:Rollinat - Paysages et paysans.djvu/295

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I’ sait q’yen a que l’destin visse
Au mal comme au malheur têtu,
Qu’vaut mieux trop d’compassion du vice
Que trop d’encens’ment d’la vertu.

C’est pour ça qu’i’ n’a d’blâme à dire
Que cont’ ceux gens secs et railleurs
Qui, s’croyant toujours les meilleurs,
Trouv’ toujours q’les aut’ sont les pires.

Un cœur, à la longu’, laisse un’ teinte
Sus l’vôt’, soit en mal, soit en bien.
Ceux qu’ont l’bonheur d’battr’ près du sien
Un jour ou l’aut’ prenn’ son empreinte.

C’est pas c’qui nous dit dans son temple
Qui nous rend plus just’ et moins r’tors.
C’est l’brave homm’ qu’il est au dehors
Qui nous touch’ par son bel exemple.

C’t homm’ noir qu’est bâti d’not’ argile
I’ nous donn’ plus d’moralité
Avec les act’ de sa bonté
Qu’avec ses lectur’ d’évangile.