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II

              
« Un jour, me dit un vieux braconnier de banlieue,
Par un temps où, des fois, la nue ardente et bleue
Goutt’lait sus les feuill’ cuit’ avec de lourds tac tac,
Je m’trouvai d’vant c’donjon qui fermait un cul d’sac.
J’entrai l’voir aux cris gais d’l’hirondelle et d’l’hoch’ queue
Qui, d’pierraill’ en roseaux, volaient sus l’rond du lac ;
Mais, quoiq’ ça fut l’plein jour, et q’mon fidèl’ chien Black,
Près d’moi, tournât, virât, en frétillant d’la queue,
Quand j’vis ceux trois r’venants pendus, j’eus un tel trac
Que j’me crus égaré loin… loin… à plus d’cent lieues,
Enfermé dans la tour d’un château d’Barbe-bleue ! »