Page:Romains - Les Copains.djvu/101

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— Intellego, fit Broudier en s’inclinant ; puis, s’étant retourné vers les personnages de sa suite :

— Voici, messieurs, la traduction des paroles que M. le conseiller à la Cour de Russie daigne proférer en réponse à mes modestes souhaits de bienvenue :

— Bien cher monsieur, on ne peut certes dire que vous manquiez de courtoisie !

Bénin reprit :

— Quod si pugnum meum non cohiberem, gulam tuam subito ictu sane affligerem !

— Si je ne retenais pas l’élan de ma gratitude, traduisit Broudier, je me permettrais de vous donner l’accolade.

— Me quidem per fœdissimum dolum induxisti, ad grabattulum meum intempestiva nocte deserendum.

— Par la plus aimable des contraintes, vous m’avez fait quitter le lit de la Néva.

— Cum superatis ingentibus periculis in dictum quadrivium irruerem, horrido cuidam seniculo occurri, qui me insanis versibus contudit.