Page:Romains - Les Copains.djvu/122

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Mais les derniers wagons ronchonnent sous la voûte.


Je sors de cette nuit comme un train d’un tunnel !
Et tous les voyageurs se mettent aux portières.
Il fait du vent ! la voie est droite devant nous !
Mon souffle en retombant met le feu dans les herbes.



Ils se lavèrent avec une précipitation sonore. Les cuvettes leur étaient des gongs ; le seau un tambour. Le vase de nuit était une harpe.

Ils descendirent dans la salle commune. Pendant que Bénin allait panser les bécanes et vérifier l’intégrité de ses bagages, Broudier commanda deux cafés au lait avec beaucoup de bonhomie. Quand ils eurent déjeuné, Bénin réclama la note.

— C’est facile à compter. Vous avez d’abord la chambre, à cinquante centimes par personne…