Page:Romains - Les Copains.djvu/155

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heures de l’après-midi, à Issoire. Mais il faudra que je parte de bon matin, et j’ai besoin d’être accompagné.

— Moi, dit Broudier, je compte agir dans une heure, au plus. Je réclame une petite escorte.

— Nous ne serons jamais assez ! Ah ! si Martin était là !

— Pas de soupirs inutiles ! dit Huchon. Procédons par ordre. Occupons-nous de Broudier d’abord.

— Eh bien ! dit Broudier, tout sera réglé en deux minutes. Martin n’est pas où vous le croyez. Il n’est pas dans un train mixte entre Barcelonnette et Gap ; il est à Ambert, dans une chambre de l’Hôtel de France. L’Hôtel de France se trouve à cent mètres d’ici. Martin est là, et il dort.

— Tu blagues ?

— Martin n’aime pas se coucher tard ; et l’on peut à la rigueur se passer de son avis dans une discussion. Aussi, lui avais-je recommandé d’arriver à Ambert sur les