Page:Romains - Les Copains.djvu/163

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— Qui est là ?

— C’est nous ! Dépêchons !

La porte bâilla. Broudier cria au garçon :

— Donnez-moi la lumière !

Mais il fallut aller la chercher ; car le garçon ne bougeait plus ; il attendait le premier coup de browning.

Les copains entrèrent dans la pièce. Martin, en chemise, s’effaçait devant eux, témoignant tout ensemble de l’étonnement et de la joie.

— Tu ne me reconnais pas avec cette barbe ? Ressaisis-toi, mon ami. Nous n’avons pas une minute à perdre. Bouclez la porte ! Martin, je te félicite de ton exactitude. Ceci dit, passe-moi la valise. Bon ! Et la clef ! Ne t’occupe pas de nous. Habille-toi, au trot !

Il ouvrit la valise.

— Omer tu es le plus grand. Voici la redingote qui t’ira le mieux. Il faudra probablement que tu remontes un peu tes bretelles… Lamendin, voici la tienne. Tâche de