Page:Romains - Les Copains.djvu/192

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la muraille. Une fenêtre s’ouvrit. Les copains tressaillirent. Lesueur souffla son allumette précipitamment.

— Zut ! Collons-nous à cette porte !

— Laisse-moi le temps de regarder.

Là-haut quelque chose parut qui devait être un bourgeois en chemise coiffé d’un foulard.

— Ah ! ah ! Ambert a remué ! Tu le vois, Huchon, Ambert existe !…

Le craquement d’un feu de salve, comme un tour de scie mécanique, coupa son propos.

Les rues retentirent. Le sommeil se déchira. Plusieurs fenêtres bâillèrent, et il en saillait un homme en chemise, ou une femme en chemise.

On s’interrogea de maison à maison :

— Qu’est-ce que c’est ?

— Qu’est-ce qu’il y a ?

— Une explosion, pour sûr !

— Ou des assassins !

— Des fois que ce serait le gazomètre ?

— Le gazomètre ! Ils ont un gazomètre