Page:Romains - Les Copains.djvu/196

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Ils sont inopinément à l’entrée d’une place remplie. Un cadran luit sur une façade ; le ciel bleuit derrière un faîte. Des clairons sonnent. Une fusillade qui formait bloc se casse, s’émiette, s’annule.

Les clairons reprennent. Des voix commandent. Une masse s’ébranle. Il se fait un vide dans le fond de la place, comme dans un corps de pompe. La foule de deux rues est aspirée avec un sifflement. Mais les deux rues à leur tour aspirent le reste de la ville. La multitude se ramasse, se canalise, afflue, conflue. Ambert existe, d’un jet.