Page:Romains - Les Copains.djvu/231

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Vercingétorix avait une tête martiale, certes, mais singulièrement poilue ; sa barbe lui remontait jusque sous les yeux, lui inondait les joues, et confluait avec une épaisse tignasse.

Il avait le corps poilu comme la tête ; la toison longeait le sillon de la poitrine, s’épandait sur le ventre, et foisonnait plus bas. Cheveux et poils, d’ailleurs, parfaitement imités.

Son sexe, bien étalé sur l’échine du cheval, frappait à la fois par sa grosseur et par son naturels Les dames, et plus d’une jeune fille, n’en finissaient pas de l’admirer.

Bref, l’impression était excellente. Chacun disait :

— Ce que c’est réussi ! Ce que c’est vivant ! Ce que c’est craché ! Il ne lui manque que la parole !

M. Cramouillat reprit :

— Te voici, Vercingétorix ! Désormais ta noble stature va dominer notre forum. Tu contempleras d’un œil bienveillant nos tra-