Page:Romains - Les Copains.djvu/242

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.


— Toi, Omer, tu étais l’avant-dernier… qu’est-ce que tu as fait de Martin ?

— Ma foi… il marchait encore derrière moi il y a trois minutes… je pensais qu’il me suivait.

— Oh ! le pauvre diable ! Il est peut-être tombé, ou il nous a perdus… Il y a eu un petit tournant tout à l’heure…

Tous se mirent à crier :

— Martin ! Martin !

Leurs cœurs battaient vite ; leurs gorges se serraient. Ils avaient beaucoup de peine, soudainement.

— Martin ! Hé ! Martin !

— Attendez !… je vais redescendre un peu… Vous, continuez à crier !…

Omer, dégringolant la pente, disparut bientôt derrière les feuillages. De temps en temps, les copains poussaient un appel. Lesueur avait posé son sac sur une roche moussue.

— Les voilà !

C’était Martin, et Omer à ses trousses,