Page:Romains - Les Copains.djvu/37

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Mon cœur qui vous contemple a le regret d’Issoire,
Mon cœur que je compare au coulant camembert.


— Ça, c’est mieux.

— Il y a du sentiment.

— De la musique.

— De la pureté.

— Oui, de la pureté.

— On dirait d’un soupir de Jean Racine.

— Et puis les rimes sont meilleures.

— Oh ! quel aplomb ! meilleures !

— Je proteste, cria Lamendin, contre ce veule classicisme. Entendez plutôt la péroraison de mon poème : les Sous-préfectures forcenées :


C’est vous, les villes ! Toi, Issoîre,
Mangeant la plaine, comme un qui bouffe un camembert,
Et puis c’est toi, Ambert,
Où des forgerons fous brandissent des passoires !


— Certes, il y a de l’élan. Mais quelle barbarie !