Page:Ronsard - Amours, Vaganay, Champion, 1910.djvu/113

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Et le plaisir qui ne se peut passer
De les songer, penser, et repenser,
14 Songer, penser, et repenser encore.

MURET

Ce beau coral.) Ne dormant, ne veillant, il ne peut penser en autres choses, qu’aux singulières beautez de sa dame. Ce beau coral.) Ces lèvres aussi vermeilles que franc coral. Ce marbre qui soupire.) Cet estomach blanc comme marbre, par fois agité d’un tremblotement doux. Et cét ebéne.) Ce sourcil noir. Ebéne est un bois odorant, qu’on apporte des Indes, aiant par le dehors couleur comme de buis, mais fort noir par le dedans. Et cét albâtre.) Ce front comme albâtre. Et ces saphirs.) Ces yeux estincelans. Ce Jaspe, et ce porphyre.) Il signifie la délicate peau de sa dame, au travers de laquelle apparoissent les veines, comme sur un jaspe, ou sur un porphyre bien poly. Qu'un Zephyre.) Une souefflairante haleine. Et ces œillets.) Cette vermeille couleur. Et ce fin or.) Cette perruque dorée. Belleau.) Excellent poëte, contemporain de l'autheur [ ? 1527-1577].[1]

BIBLIOGRAPHIE

Amours. 1552, 16 ; 1553, 26 ; 1567. I, 19b ; 1571,-2, 45 ; 1578, 44 ; 1587, 1592, 26 ; 1604, 1610, 1629, 27.

[XXIIII]

Tes yeux divins me promettent le don[2]
Présent d’amour qui les tormens efface :[3]
Mais j’ay grand peur qu’ils tiennent de la race[4]
4 De ton ayeul le Roy Laomedon.

  1. VARIANTES : Ce beau coral.) Ne perruque dorée. 1553. 1567.
  2. VARIANTE : T. y. courtois me p. le d. 1587. 1592. 1604. 1610. 1629.
  3. VARIANTES : Qui d’un espoir me r'enflamme et r’englace. 1552. 1553. 1567. Qu’à demander je n’eusse pris l’audace. 1587. 1604. 1610. 1629.
  4. VARIANTE : Las, mais j’ay p. qui. t. de la r. 1552. 1553. 1567.