Page:Ronsard - Amours, Vaganay, Champion, 1910.djvu/301

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Du beau jardin de son jeune printemps[1]
Naist un parfum, qui le ciel en tous temps[2][3]
11 Embasmeroit de ses douces haleines :[4]
Et de là sortie charme d’une voix,[5]
Qui tous ravis fait sauteler les bois.[6]
14 Planer les monts, et montaigner les plaines.

-}

MURET
Ce ris plus dous.) Il raconte les merveilleux effets de la beauté de sa dame. Que l’œuvre d’une abeille.) Que miel. Ainsi Nicandre,
ποτὲ δ'ἔργα διαθρύπτοιο μελίσσης.
Et en un autre lieu, [Alex. 567]
ῥητίνη τὲ καί ἰερά ἔργα μελίσσησ.

Ces doubles lis.) Les dents. Ces diamans.) Il entend encore les dents. Et ces deux cieux.) Deux sourcils. Les sourcils sont voutez comme les cieux. Sur deux astres.) Sur deux yeux. Le charme d'une voix.) Une voix si douce, qu’elle esmeut mesme les choses insensibles. Planer.) Se convertir en plaines. C’est ce que les Latins disent, Subsidere. Montaigner.) S’eslever comme montaignes. Mot nouveau.

BIBLIOGRAPHIE

Amours. 1552, 60 ; 1553, 159 ; 1567. I, 70 ; 1571,-2, 1578, 169 ; 1587, 143 ; 1592, 145 ; 1604, 1610, 1629, 150.

VARIANTES : Commentaire

Ce ris plus dous.) Il raconte.... Deux sourcis. — Sur deux astres.) Sur deus yeus. — Mesme l’orient.) D’où viennent les meilleures odeurs. — Le charme d’une vois.) Une.... nouveau. 1553. 1567.

  1. Variante : Du. b. j. de s. printemps riant 1552, 1553, 1567
  2. Variante : N. un p., q. mesme l'orient 1552, 1553, 1567
  3. Variante : Sort un p., q. le c. en t. t. 1587, 1604
  4. Variante : Peult embasmer de s. d. h. 1587, 1604
  5. Variante : Sa bouche engendre une si douce v. 1587. 1604
  6. Variante : Que son chant fait bondir rochers et b. 1587. 1604