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Page:Ronsard - Le Bocage, 1554.djvu/7

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PRIVILEGE DV ROY. HENRY par la grace de Dieu Roy de France : A tous ceulx qui ces presentes lettres verrõt, salut. Feu nostre treshonoré Seigneur & pere le Roy dernier decedé (qui pour l’affection & faueur qu’il portoit aux bõnes lettres fut meritoirement dict & nommé le refuge des muses & de tous amateurs de la vertu) Cognoissant que la gloire & autre fruict des victoires, triumphes, & faictz heroiques & de tous autres actes vertueulx & memorables, seroient de bien petite durée s’ilz n’estoiêt perpetués par les lettres, lesquelles seules ont eu le pouuoir de deffendre & garder de l’obly & iniure du tems les vertus & miracles de l’anciêneté pour seruir d’exemple & doctrine à nostre siecle & autres aduenir : Desirant à ceste cause faire florir nostre Royaulme, non moins par la sciêce & exercice des bones lettres que par la vertu militaire : Augmêta de son temps & illustra nostre vniuersité de Paris, de bon nombre de personnages notables, doctes, & tresbien exercez es langues Hebrée Grecque & Latine : leur ordonnant bons & suffisans gaiges & sallaires sur ses propres finances, ce que (graces à Dieu) a si prosperément fructifié, que bonne partie de la ieunesse de nostre Royaulme, est à present tresbien instruicte & edifiée, tant esdictes langues, que aux artz, sciences & doctrines, qui par

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