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Adieu belle Cassandre, et vous belle Marie,
Pour qui je fu trois ans en servage à Bourgueil :
L’une vit, l’autre est morte, et ores de son œil
Le Ciel se resjouyst dont la terre est marrie.
 
Sur mon premier Avril, d’une amoureuse envie
J’adoray vos beautez : mais vostre fier orgueil
Ne s’amollit jamais pour larmes ny pour dueil,
Tant d’une gauche main la Parque ourdit ma vie.

Maintenant en Automne encores malheureux,
Je vy comme au Printemps de nature amoureux,
Afin que tout mon âge aille au gré de la peine.
 
Et or’que je deusse estre affranchi du harnois,
Mon Colonnel m’envoye à grands coups de carquois,
R’assieger Ilion pour conquérir Heleine. [