Page:Ronsard - Tableau chronologique des œuvres, Laumonier, 1911.djvu/94

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Il ne faut s’estonner si l’amour Pharienne (V, 366 ; VI, 29).
Si tu m’aymois de bouche autant comme d’escrit (V, 367 ; ibid.).
Quand je te promettrois, je ne le tiendrois pas (ibid. ; VI, 30).
Ils ont menty, d’Aurat, ceux qui le veulent dire (V, 348 ; VI, 264).
Je n’ayme point ces vers qui rampent sur la terre (V, 349 ; ibid.).
A ce malheur qui jour et nuict me poingt (I, 436 ; VI, 267).[1]
J’oste Grevin de mes escris (II, 436 ; VI, 91).[2]
De trois sergens pendez-en deux (VI, 418 ; VI, 239).
O Juppiter, ô Dieux, que c’est grand peine (VII, 281 ; VI, 273).[3]

1618. — Une pièce intitulée La Bouquinade :

Ce petit diable Dieu, ce Dieu fils de putain.[4]

1622. — Trois sonnets :

En quelle nuict de ma lance d’ivoire.
Douce lancette à la couleur vermeille.

  1. Je doute fort de l’authenticité de cette chanson, bien qu’elle ait été réimprimée au nombre des œuvres authentiques de Ronsard dans les quatre éditions postérieures à 1617 (1623, 1629, 1867, 1893). D’abord, elle n’a jamais paru dans aucune édition contemporaine de Ronsard, fragmentaire ou collective, et l’on ne voit pas pourquoi Ronsard se serait abstenu de la publier.
    Ensuite elle est d’un rythme tout-à-fait étranger aux habitudes de Ronsard et de la Pléiade. Voir mon Ronsard poète lyrique, pp. 278 et 673, note 4.
  2. Cette pièce n’a point du tout paru en 1572, comme le dit Blanchemain. Elle n’a été insérée dans aucune édition du XVIe siècle, et par conséquent Colletet a eu tort de faire à propos d’elle cette vaine critique dans sa Vie de Grevin : « Cela s’appelle cacher et découvrir un homme en mesme temps, puisqu’il n’oste le nom de Grevin que pour l’y mettre plus avant. » V. mon Ronsard poète lyrique, pp. 240-241.
  3. Ce fragment de la traduction du Plutus d’Aristophane est à la fin de l’édition de 1617. Si l’on en croyait le poète commentateur Claude Garnier (Bl. VII, 305 ; M.-L. VI, 290), cette traduction aurait été faite par Ronsard dans sa 21e année, c’est-à-dire en 1545, et le fragment qu’on en avait retrouvé était mis au jour « au bout de soixante et douze ans ». Mais je doute fort de son authenticité (v. mon édition critique de la Vie de Ronsard, pp. 102 à 104).
  4. Publiée dans le Cabinet Satyrique ou Recueil parfaict des vers piquants et gaillards de ce temps. Paris, Billaine, 1613 (lisez 1618).
    xxIl ne faut pas confondre cette priapée avec les Bacchanales de 1549, ni avec les Dithyrambes récités au carnaval de 1553 « à la pompe du bouc de Jodelle ». Bl. se contente d’en signaler le titre (VI, 340). M.-L. ne le signale même pas. — On la trouvera reproduite dans le recueil des Gayetez et Epigrammes de 1865.