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IV

L’ADAM ET ÈVE

de l’antique Yamato





Le célèbre Yasou-maro, auquel on doit la publication primitive du livre canonique des Japonais intitulé Ko- zi ki, donne le nom de Reï’à deux divinités de la période secondaire du panthéon sintauïste : le dieu

1. Les diverses nuances de sens qui se rattachent à ce mot en rendent l’explication assez diflicile. Il signifie : « un esprit, dans le sens de « force créatrice » ; — ce qui est subtil et lumineux dans l’esprit ; — les dieux du Ciel, également appelés yang-ling _ « esprits mâles » ou ling-sing « étoiles-esprits » ; — « le dieu des nuages » ; — « les trois puissances » ou san-{saï, c’est-à-dire « le Ciel, la Terre et l’Homme » ; — un magicien ou vou ; — les hommes du pays de Tsou appelaient les magiciens ling-tse « fils de l’Esprit » ; — « le vide » ou plutôt « l’éther », « l’immensité de l’empyrée » ; « le principe femelle », c’est-à-dire « la matière en repos, la perfection inactive, l’obscurité » ; — l’essence sub- tile du principe femelle » ; — « la clarté », sens opposé à celui yin ; — « la lumière » ; — « la vie » ; — « le calme de la félicité » ; — « le bien » ; — « le principe des choses et des êtres » ; — « la base de l’esprit, qui est le Tao et la vertu » ; — « la tour de l’Es- prit » qui est le cœur ; — les mots ling-fou « palais de l’Esprit », signifient « la demeure de l’Esprit subtil ». Le philosophe taoïste Tchouang-tse a dit : « Il n’est pas possible de pénétrer dans la tour de l’Esprit.… dans le palais de l’Esprit, c’est-à-dire « dans le for intérieur » ; — « la Connaissance parfaite des deux prin- cipes de l’âme » ; — « l’Esprit circulaire ou sphérique » est une