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sieurs des grands problèmes de l’Ethnographie et des Sciences sociales comparées.

Parmi ces problèmes, il en est un qui me semble en ce moment plus que jamais de nature à intéresser les penseurs préoccupés de la recherche des lois de l’évolution générale et de la destination des êtres. Je veux parler de la question de savoir si le progrès existe réellement sur la terre et, dans le cas affirmatif, quelles sont les lois qui président à son développement logique et continu. Or je soutiens qu’il est urgent de répondre à cette question dans la mesure du possible et que l’histoire du Japon peut nous signaler, pour atteindre à ce but, des phénomènes ethniques à tous égards dignes de nos plus sérieuses méditations.

Je viens de dire « l’histoire ». J’éprouve, je l’avoue, une sorte de remords d’avoir prononcé cette parole et je tiens à m’expliquer pour ma justification. En thèse générale, je ne crois pas que la culture de l’histoire ait jamais rendu à l’humanité les services dont on s’est plu à lui faire honneur. En nous signalant les fautes de nos devanciers, l’histoire, a-t-on dit, nous apprend de