tichambre ; on entendit une exclamation et des chuchotements, puis une haute silhouette se dressa au seuil du laboratoire :
— Vérannes ! gronda le vieillard.
— Oui, Vérannes ! répondit le visiteur.
Il montrait un visage humble, creux et pitoyable ; sa forte stature semblait tassée, un grelottement continu agitait les mains musculeuses :
— Je suis venu, reprit-il du ton d’un suppliant, parce que tout va finir – et je voudrais finir auprès de mes enfants et de celle que j’aime.
— Vous ne le méritez pas ! s’écria Langre.
Si Vérannes était venu au moment où la crise d’engourdissement durait encore, on l’aurait peut-être accueilli sans révolte. Mais la phase d’excitation atteignait à son paroxysme : la vue de « l’ennemi » exaspéra le vieillard et désespéra Sabine.
— Non ! poursuivait Gérard, dont l’exaltation se mêlait de quelque délire, vous ne méritez pas de périr avec votre victime et