sauts, il se mit à fuir vers la fenêtre crépusculaire. On eût dit qu’il allait se ruer à travers la vitre. Mais il se retourna, revint sur ses pas et se mit à genoux devant Sabine.
— Oh ! gémissait-il, pardonne-moi… fais-moi grâce ! Je t’ai tant aimée : tu ne peux pas savoir ce que tu étais pour moi… Toute la vie, tous les printemps, toute la beauté de la terre ! Chaque battement de ma poitrine te voulait heureuse ! Pour ton amour, j’étais prêt à tous les crucifiements ! Mais j’avais si peur de te perdre ! Et cette peur me torturait comme une bête implacable, elle faisait un bourreau de celui qui te chérissait plus que lui-même.
Il avait saisi les petites mains de Sabine, il y mettait des baisers dévorants.
— N’est-ce pas… tu me pardonnes ?
— Mon cœur est sans rancune, murmura-t-elle.
— Merci ! fit-il dans un sanglot rauque.
Il demeurait là, comme en prière, puis le tremblement de ses membres s’accrut, il