Page:Rosny - La force mystérieuse, 1914.djvu/171

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

vole. Allez ! nous ne sommes pas sortis du mystère…

Le vieillard fronça ses lourds sourcils, de cet air d’impatience qui lui était naturel, mais la joie le tenait malgré lui.

— Je suis captif de l’heure ! grommela-t-il. Jamais, même lorsque la tumultueuse jeunesse brûlait mes veines, je n’ai connu ce bonheur !… Nous le paierons ! fit-il avec un retour d’inquiétude.

— Nous avons payé, rétorqua Georges.

Puis :

— Remarquez-vous ce besoin d’être ensemble que ressentent les gens du village, et que nous partageons… Regardez !

Les enfants et Césarine les avaient rejoints ; Catherine était sortie de la maison et se rapprochait du groupe ; le chien sautelait autour d’eux ; la chèvre accourait avec un bêlement, et l’âne, dans son étable, poussait un cri d’appel ; de toutes parts picoraient les poules, voletaient les passereaux, les ramiers, les pigeons ; le crapaud montrait ses yeux