Aller au contenu

Page:Rosny - La force mystérieuse, 1914.djvu/213

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

la pesanteur et ne décelaient aucune masse.

D’autre part, elles conservaient rigoureusement leur configuration et leurs zones :

— Donc, concluait Langre, elles sont assimilables à des corps solides.

— Des solides sans masse, sans résistance ?

Ils demeuraient méditatifs.

— Faut-il y voir cependant une forme de la matière ? demandait le vieillard.

— Oui, si la matière, à son tour, n’est qu’une forme de l’énergie… ou mieux des énergies.

— Alors, plus de substance ?

Quien sabe ? Les énergies, en somme, ne sont que des manifestations de différences. Des substances sont probables, mais elles n’auraient aucun rapport avec ce que nous nommons la matière.

— Et l’éther ?

— L’éther des savants n’est qu’un enfantillage. Je ne conçois que des éthers, en nombre indéfini, analogues entre eux mais non semblables.