Page:Rosny - La force mystérieuse, 1914.djvu/245

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peu près comme la bête, non aux dépens du minéral, mais aux dépens de la vie. Dès lors, on entrevoit plus d’une analogie entre la chair du champignon et celle des animaux. Une même substance, une même forme d’énergie peuvent être communes à l’une et à l’autre !

— Soit ! fit Langre, encore trop las pour pousser vivement la discussion. Je me demande aussi pourquoi tu as pensé aux champignons.

— Je n’y ai pas pensé spontanément. C’est l’avidité récente du chien pour les rares champignons de nos jardins qui a d’abord attiré mon attention. J’ai observé ensuite la même avidité chez les poules, les pigeons et naturellement la truie. Cela m’a donné à réfléchir.

— Je comprends ! répondit Langre. Je comprends même que tu aies hésité à nous faire part de tes espérances…

Il tournait de toutes parts son regard agile. Quand il vit la petite Marthe qui lui souriait,