Page:Rosny - La force mystérieuse, 1914.djvu/270

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ramures ; on discernait de rares étoiles au fond de citernes creusées dans les nuages. Pas d’autre bruit que celui de la fusillade lointaine.

Cependant, on abrita les bêtes, les femmes et les enfants. Guidés par Langre, Meyral et le jardinier, les tireurs avaient choisi leurs postes. Les munitions ne manquaient point, ni les armes. Outre les fusils apportés par les paysans, le pavillon contenait tout un attirail de revolvers, de carabines, de pistolets et de cartouches. On distribua aux mauvais tireurs les armes de qualité inférieure et les munitions suspectes. Langre et Meyral disposèrent des pétards qui devaient corser la fusillade ; ils tenaient prêtes aussi des grenades qu’ils avaient fabriquées eux-mêmes et qu’on devait lancer à la main, au cas où les ennemis tenteraient un assaut. Mais les ennemis viendraient-ils ? La forêt, où pouvaient se dissimuler tant d’embûches, et qui offrait si peu de ressources, ne devait guère tenter les bandes carnivores. Elles la dé-