Page:Rosny - La force mystérieuse, 1914.djvu/291

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rouche se précipita vers les retranchements du village.

— Feu ! cria Langre.

Georges dévoila la lanterne et projeta des rais éclatants sur les carnivores. Castelin, Franières, Bouveroy et même les tireurs médiocres, ravageaient les masses grouillantes. Les trompes et les clairons sonnèrent. Une immense acclamation s’éleva du village, suivie d’une mousquetade désespérée. Abasourdis, les assaillants se heurtaient en désordre, emportés par leur élan, saisis dans des remous et des reflux, ou arrêtés par la chute de leurs compagnons.

Cependant, l’attaque n’était pas rompue. Une avant-garde énergique courait vers les retranchements du village, suivie de files hypnotisées. Le centre tourbillonnait bizarrement. À l’arrière-garde, un homme de haute taille vociférait en montrant les crêtes. Une balle lui avait presque arraché une oreille ; il hurlait, exaspéré :

— Enlevons la colline !