Page:Rosny - La force mystérieuse, 1914.djvu/294

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noya et s’abattit : les autres s’élançaient en râlant. Le colossal Franières les tranchait à coups de hache ; Barraux, Gannal, Samart, Bouveroy, dix autres piquaient avec des fourches, abattaient de lourds gourdins ou faisaient tournoyer des sabres ; Meyral tapait à coups de crosse… Ce fut la victoire. Tout le long de la pente, les survivants fuyaient vertigineusement et, sur la crête, les derniers agresseurs succombèrent.

Quoique plusieurs fussent blessés, les hommes de Collimarre poussèrent un long cri de victoire, auquel répondit une clameur venue du village. Déjà Meyral, Franières, Bouveroy, Castelin, visaient les masses carnivores et cette intervention fut salutaire. L’attaque contre les retranchements de Roche, jusqu’alors violente, fléchissait : l’aile droite recula sous une fusillade ardente ; l’aile gauche cessa d’avancer. Langre dirigea sur cette aile les rais perçants du phare et commanda d’y concentrer le feu, tandis qu’il empoignait lui-même un clairon et sonnait éperdument.