Page:Rosny - Le Termite, 1890.djvu/111

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teurs s’animalisèrent ou se transformèrent en profils de philosophes rêveurs au fond d’un musée. Les mouvements participèrent du vague, difformes, tous plus longs ou plus courts qu’à la lumière, avivés des courbes décrites par les foyers des cigarettes.

Guadet se mit à dire :

— Savez-vous ce qui nous a fait taire ? Il y a eu dans le ton de Myron quelque chose qui a été de la terreur.. ; une note… et dans ce crépuseule… Oh ! la peur au théâtre, ce qu’on pourrait faire, des effets simples, la répétition d’un acte, d’une parole, d’un phénomène, des riens comme la petite lanterne dont s’effraient les imaginations simples, et qui ne rate jamais. Vous savez, un trou, un escalier qui tourne, et la petite lumière va et revient, disparaît et reparaît…

— Je ne sais rien de terrible comme des salles pleines de lumières, une salle, deux salles, trois salles, rien que des lumières, et personne !…