Page:Rosny - Le Termite, 1890.djvu/15

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perspective dans la piquette du jour, les annales de son livre se levèrent. Humbles, elles disaient par le menu une lutte d’êtres dans de la filasse et des merceries, un jour le jour d’araignées et de mouches, de persécutions minuscules et de résignations ovines, de grandes navrances autour de cercueils inconnus.

Tout le drame se distillait goutte à goutte dans une boutique basse, dans un rez-de-chaussée caverneux, entre deux ménages scellés par des liens de propriété, et les meilleurs (un des hommes et un des enfants) se mouraient, empoisonnés par le méphitisme des âmes, par l’atmosphère de catacombe.

Noël, tandis que chauffait sa tempe et se mouillait la racine de ses cheveux, trouva d’abord vaine ; et réminiscente toute cette trame. Si inutile, mon Dieu, et traitée, au fond, par tant de rivaux ! Mais, du tout saumâtre, voici que se détachèrent des bribes tentatrices, de saveur souffrante, des versets