Page:Rosny - Le Termite, 1890.djvu/196

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— Je veux !

En bataille contre ces caricatures, il fixa les yeux sur une boucle d’oreille de Luce. Il tinta des rimes par son oreille :

C’était un grand vase vermeil
Où l’on avait peint les apôtres.

. . . . . . . . . . . .

Une boucle d’or frissonnait.

. . . . . . . . . . . .

J’ai baisé tes paupières closes.

Au dernier vers, l’Acte revint dominateur, en une densité de serments faits la veille, Servaise en retourna vertigineusement les faces morales, le trouva fantasmagorique, d’une inutilité sans borne, apitoyé sur Luce, estimant féroce et immonde d’oser songer à elle, pour cela, prêt à pleurer, sans sexe, sans désir, empli d’une amitié infinie et douce comme une rêverie anglaise de poète lauréat. Alors Luce, le silence, les lampes tout fut d’un autre monde, baigné dans l’irréel, avec des déformations semblables à celles d’une songerie trop longue sur les causes finales.