Page:Rosny - Le Termite, 1890.djvu/211

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VI

Le lendemain, abordant Luce pâle, dont les yeux se détournaient, Servaise eut une constriction du cœur, l’effroi des triomphes sans lendemain. La descente des cheveux en poussières de soie, en aiguilles de pins, en dispersions pelucheuses sur la chair du cou, l’écrasèrent d’un sentiment de miracle et d’impossible.

En Luce, l’orage persévérait, quelque reflet de la fatalité antique dans une répercussion de foudres. Encore éparse de tout le cerveau et de toute la chair, excessivement lasse, Noël lui reparaissait téméraire, viril et très doux.

Sur les meubles, les tableautins féroces, les cannelures, une vie molle planait, éteigneuse de couleurs raides, enclose de pris-