Page:Rosny - Le Termite, 1890.djvu/214

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térialisation des parfums de Luce, le frôlement ivre des chairs, l’exquis des étoffes qu’elle « habitait », le ramenait de seconde en seconde, mais pour le relancer à l’impondérable des chimères, à des notations étonnées de quintessences, à des envols singulièrement disparates de l’Acte, à l’antique poésie humaine, sorte d’héritage de milliards d’ancêtres amoureux ayant, de siècle en siècle, accumulé dans chaque fibre des générations, la symbolique des genèses, l’Abstrait d’un acte suprême.

Cependant elle revint à elle, dans un infini d’abandon, de splendeur et de désordre, une phosphorescence nerveuse sur la peau et sur l’améthyste des prunelles.

— Ah ! si…

— Quoi donc ?

Elle ne répondit pas. Il l’aima soudain autrement que d’amour. Il la conçut sans énergie, mais fidèle, facile à l’obéissance. Sans cesser de vouloir et ses cheveux et sa bouche, et ses paupières tièdes, il fut aussi