Page:Rosny - Les Xipéhuz, 1888.djvu/34

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repos, et, tout le jour, il observait, monté sur le plus rapide étalon de Chaldée. Bientôt, convaincu de la supériorité du splendide animal sur les plus agiles des Formes, il put commencer son étude hardie et minutieuse des ennemis de l’Homme, cette étude à laquelle nous devons le grand livre anti-cunéiforme de soixante grandes belles tables, le plus beau livre lapidaire que les âges nomades aient légué aux races modernes.

C’est dans ce livre, admirable de patiente observation, de sobriété, que se trouve constaté un système de vie absolument dissemblable de nos règnes animal et végétal, système que Bakhoûn avoue humblement n’avoir pu analyser que dans son apparence la plus grossière, la plus extérieure. Il est impossible à l’Homme de ne pas frissonner en lisant cette monographie des êtres que Bakhoûn nomme les Xipéhuz, ces détails désintéressés, jamais poussés au merveil-