Page:Rosny - Les Xipéhuz, 1888.djvu/38

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autres, se promener par deux, par trois, manifester des préférences qui leur feront quitter un compagnon pour aller au loin en rejoindre un autre. Ils n’ont point la faculté d’escalader les arbres, mais ils réussissent à tuer les oiseaux en les attirant par des moyens indécouvrables. On les voit souvent cerner des bêtes sylvestres ou les attendre derrière un buisson, et ils ne manquent jamais de les tuer et de les consumer ensuite. On peut poser comme règle qu’ils tuent tous les animaux indistinctement, s’ils peuvent les atteindre, et cela sans motif apparent, car ils ne les consomment point, mais les réduisent simplement en cendres.


Leur manière de consumer n’exige pas de bûcher : le point incandescent qu’ils ont à leur base suffit à cette opération. Ils se réunissent à dix ou à vingt, en cercle, autour des gros animaux tués, et font converger leurs rayons sur la carcasse. Pour