Page:Rosny - Les Xipéhuz, 1888.djvu/46

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ployer à vingt pour consumer un gros animal, alors qu’un seul s’occupe de la calcination d’un oiseau, prouve une entente correcte des proportions, et cette entente paraît plus parfaite si l’on observe qu’ils se mettent dix, douze, quinze, toujours en raison de la grosseur relative de la carcasse. Un meilleur argument encore en faveur soit de l’existence d’organes analogues à nos sens, soit de leur intelligence, est la façon dont ils agirent en attaquant nos tribus, car ils s’attachèrent peu ou point aux femmes et aux enfants, tandis qu’ils pourchassaient impitoyablement les guerriers.

Maintenant, — question la plus importante, — ont-ils un langage ? Je puis répondre à ceci sans la moindre hésitation : « Oui, ils ont un langage. » Et ce langage se compose de signes parmi lesquels j’en ai pu même déchiffrer quelques-uns.

Supposons, par exemple, qu’un Xipéhuz veuille parler à un autre. Pour cela, il lui