Page:Rosny - Les Xipéhuz, 1888.djvu/49

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pour un épieur opiniâtre), par me faire connaître plusieurs Xipéhuz d’une façon assez intime, par me révéler des particularités sur les différences individuelles… Dirais-je sur leurs caractères ? J’en ai connu de taciturnes, qui, quasi-jamais, ne traçaient une parole ; d’expansifs qui écrivaient de véritables discours ; d’attentifs, de jaseurs qui parlaient ensemble, s’interrompaient les uns les autres. Il y en avait qui aimaient à se retirer, à vivre solitaires ; d’autres recherchaient évidemment la société ; des féroces chassaient perpétuellement les fauves, les oiseaux, et des miséricordieux souvent épargnaient les animaux, au contraire, les laissaient vivre en paix. Tout cela n’ouvre-t-il pas à l’imagination une gigantesque carrière ? ne porte-t-il pas à imaginer des diversités d’aptitudes, d’intelligence, de forces analogues à celles de la race humaine ?

Ils pratiquent l’éducation. Que de fois j’ai