Page:Rosny - Les Xipéhuz, 1888.djvu/72

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tiguaient, que leur puissance de destruction ne dépassait pas une certaine limite.

La seconde remarque, qui complétait merveilleusement la première, me fut fournie par un groupe de Khaldes. Ces pauvres gens, entourés de tous côtés par l’ennemi, perdant confiance dans leurs courts couteaux, arrachèrent des arbustes et s’en firent des massues à l’aide desquelles ils essayèrent de se frayer un passage. À ma grande surprise, leur tentative réussit. Je vis des Xipéhuz par douzaines perdre l’équilibre sous les coups, et environ la moitié des Khaldes s’échapper par la trouée ainsi faite, mais, chose singulière, ceux qui, au lieu d’arbustes, se servirent d’instruments d’airain (ainsi qu’il advint à quelques chefs), ceux-là se tuèrent eux-mêmes en frappant l’ennemi. Il faut encore remarquer que les coups de massue ne firent pas de mal sensible aux Xipéhuz, car ceux qui étaient tombés se relevèrent promptement et