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appellent cette dernière île Take-sima « l’île des Bambous ».

Aux renseignements qui précédent, il ne sera peul-être pas inutile d’ajouter la liste des montagnes et des îles et îlots de la Corée, dont il est fait mention dans les ouvrages chinois parvenus à ma connaissance. Dans le but de faciliter les recherches, je donnerai cette liste dans l’ordre alphabétique européen, et suivant l’orthographe chinoise :

Chin-soung-chan, montagne située au nord de la ville de Kaï-tching-fou. Son nom provient du grand nombre de pins (soung) qui croissent sur son versant septentrional.

Fou-chan. Cette montagne est située sur le rivage en face de l’île japonaise de Tsou-sima.

Fou-young-chan « la montagne de la richesse et de l’utilité », ou suivant une autre orthographe « la montagne des mauves, est située en deçà de la frontière de Houng-tchœou. »

Heh-chan « le mont noir » est situé au sud-est du Peh-chan « le mont blanc ». Ces deux montagnes se voient simultanément, car elles sont très-rapprochées l’une de l’autre. Le Heh-chan est habité jusque dans sa région la plus élevée.

Hièn-chan-tao, île située du côté de la frontière sud-ouest de King-tchœæou, avec un bon port.

Hioung-hoa-chan « la montagne fleurie aux ours », au nord-est de la principauté de Siouën-tchæou.

Ho-chang-tao « l’île des religieux (bouddhistes) » est formée de pierres entassées. Sa forêt est épaisse et sa vallée profonde. Au milieu de la montagne, dit la Relation insérée dans le Tchi-pouh-tsoh-tsaï, il y a beaucoup de tigres et de loups. Anciennement des hommes adonnés à l’étude du bouddhisme y avaient établi leur demeure. Les bêtes n’osaient pas les approcher. Aujourd’hui le couvent Yek-lao-sse « le monastère des vieillards aux feuilles », en conserve les vestiges. C’est pourquoi les Coréens l’appellent « l’île des religieux ».