Page:Rosny aîné – Daniel Valgraive, 1891.djvu/118

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que triste : il aurait tant aimé des paroles familières et douces. Mais une attitude adverse est si forte, détourne tellement l’esprit, qu’il resta d’abord sans voix. Ce ne fut qu’avec effort qu’il put dire :

— Mon père, je n’arrive pas en diplomate, mais en suppliant…, te prier de me venir en aide, te supplier de m’aider à éviter des malheurs à Clotilde, à Charles, à moi-même… et à toi aussi, peut-être !

Ce début ne fut pas désagréable au vieil homme, mais, par habitude, il y opposa une attitude ironique de vieux confesseur :

— Des malheurs ?

— Ce serait faire injure à ta perspicacité, reprit l’autre avec chaleur, que de supposer que tu ne te sois pas aperçu