Page:Rosny aîné – Daniel Valgraive, 1891.djvu/188

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— Ah !… il l’a…, il l’a !…

Il se pencha, comme pour un effort violent, et il entendit crier au fond de lui :

— Il ne l’aura pas !

— Toi seul as tout voulu… et l’action est belle, haute, miséricordieuse…

— Il ne l’aura pas !

— Rien ne peut l’empêcher…, ce serait t’avilir irrémissiblement…

Et ce fut ainsi un vrai dialogue, d’abord comme entre antagonistes, comme si un lien était rompu dans le sens intime. Puis la contradiction reprit la forme nébuleuse des discussions du moi contre le moi, avec le fourmillement des incidentes et sans nouveauté fondamentale d’argument et de sensation, mais toujours ce côté positif en plus, si terriblement asphyxiant.