Page:Rosny aîné – Daniel Valgraive, 1891.djvu/191

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indulgence incommensurablement douloureuse.

Il goûta cette indulgence comme on goûte une liqueur amère et tonique, il la para de termes mortuaires, jusqu’à la lassitude. Sa pensée s’alentit. Il resta longtemps dans un état vague, un demi-sommeil, où pourtant il suivait une même idée, puis, comme en sursaut, il murmura :

— Tout est consommé !

Il alluma deux petites lampes électriques, à incandescence, à lueur très immobile, et ne se sentant pas sommeil, il voulut essayer de lire quelques pages.

Languissamment, il remua des livres. Il les feuilletait d’une main pâle, il absorbait quelques lignes de-ci de-là comme on goûte une gorgée de thé. La claire