Page:Rosny aîné – Daniel Valgraive, 1891.djvu/204

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quit tous les bas instincts de la chair et de la pensée.

Il passa cependant encore par une crise, par un cycle de sensations continues, lentes à se dissiper, ténébreuses.

Ce n’était autre que le simple vœu de génération. Par un décortiquage de sa maladie, aucun désir sexuel ne le déguisait, aucun besoin de la femme. Rien que le simple souhait de se transmettre encore une fois, d’avoir un second enfant, mais ce désir violent, unique, maniaque.

Dans ses nuits il y fut douloureusement en proie. Il s’éveillait vers deux heures, et la Lune pleine éclairait son rêve. Lente et lourde comme la décroissance des nappes bleues de la lumière, l’idée était une évocation de la mort à la deuxième puissance, un étouffement plus considé-