Page:Rosny aîné – Daniel Valgraive, 1891.djvu/45

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

songea à la belle et implacable germination où tout être, pour se faire, a coûté la vie à des milliards de semblables. Cette vision ne le découragea point ; elle le porta seulement à simplifier son désir :

— À quoi bon le lointain…, le précaire des choix de hasard, quand, tout près, le Destin semble avoir amassé toute une synthèse de bien à faire… Hugues…, le cousin Sigismond…, George.

Parenté d’arrière-cousinage, la famille Sigismond croissait dans un recoin de littoral où elle s’était conservée saine et douce. Parfois, en pérégrination, Daniel y avait passé. Avec un plaisir profond, il se remémorait la petite station météorologique où le cousin cumulait diverses fonctions délicates, rétribuées pauvrement. Ses sept enfants croissaient en in-