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Page:Rosny aîné – Daniel Valgraive, 1891.djvu/57

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Clotilde pouvait mourir peu après Daniel, avant d’avoir choisi le successeur, et tant d’accidents survenir, tant de ces infiniment étranges qui fixent les destins, accumulent des obstacles — maladies, déformations physiques, lésions cérébrales… Et même, tout cela écarté, qu’est-ce qui prouvait définitivement que Clotilde fût incapable de se dévouer, non à la mémoire de son époux, mais à son enfant ? qu’est-ce qui prouvait que la veuve ne sentirait pas s’élargir son amour pour l’orphelin, pour celui dont elle serait désormais l’unique protectrice ? Sont-elles si rares, ces métamorphoses de la femme, lorsque la maternité parle ?…

Et il espéra follement et rapidement — une minute à peine — et vit se dresser devant son imagination Clotilde :