Page:Rosny aîné – Daniel Valgraive, 1891.djvu/76

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Puis il y eut un silence brusque, et si lourd que tous quatre en souffrirent, un de ces orages nerveux où les êtres se repoussent avec force. Cheyne se mit debout, avec un regard vers la pendule qui composa son maintien :

— Six heures et demie !

— Les jours allongent, dit le vieillard avec une niaiserie volontaire, tandis que Cheyne offrait les shakehands d’adieu.

Ce départ fit tomber l’irritation de Daniel. Sa lèvre se détendit, mélancolique et presque douce. Mais tandis qu’il baissait la tête, il vit, entre ses cils, le vieillard et Clotilde se regarder en vagues complices, puis se détourner, par politesse et par haine des situations définies.

Alors son cœur lui fit mal, horriblement.