Page:Rosny aîné – La Tentatrice, 1897.djvu/115

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— Ainsi, — reprit-elle, en me regardant bien en face, — vous avez cru que j’avais souffert pour un caprice ! Vous avez cru que j’avais l’âme de celles qui sont prêtes à défaire dix fois leur choix !… Ah ! mon cher maître, prenez une meilleure opinion de votre élève ! Sachez qu’elle n’a point aimé à la légère ! Sachez que si elle n’avait pu être votre femme, elle n’aurait du moins été l’épouse d’aucun autre homme !

— Ma femme ! m’écriai-je.

Et je sentais au fond de moi, trouble encore, le bonheur qui bouillonnait, qui chassait les longues misères.

Elle rougit, elle baissa les