Page:Rosny aîné – La Tentatrice, 1897.djvu/53

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me répugnait étrangement d’user de ce moyen. Le petit secret de la jeune fille ne m’appartenait pas. Pour éphémère que me parût son caprice, je le tenais pour infiniment respectable. Si j’avais pour mon compte le droit et le devoir de l’écarter avec douceur, j’aurais cru faire une grave injure à la charmante fille en prenant un complice pour la combattre, pour la traiter en petite enfant qu’on trompe ou qu’on punit.

Par surcroît, je ne croyais vraiment pas que l’aventure valût de tourmenter l’esprit excitable de mon maître ; je la voyais d’avance résolue par le jeu naturel de la vie. Enfin,