Page:Rosny aîné – La Tentatrice, 1897.djvu/94

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voir à votre manière ! répliqua-t-elle avec gravité. Il y a de par le monde une créature dont je puis disposer à ma guise, et dont nul autre n’a le droit de disposer : cette créature, c’est moi-même.

— Vous êtes trop jeune pour parler ainsi !

— Peut-être, si mon choix n’avait dépendu que de mon propre jugement ! Mais l’opinion de mon oncle sur votre personne n’a pas été étrangère à mes sentiments… ni à ma volonté.

— L’opinion de votre oncle n’est pas que je puisse vous convenir comme époux.

— Non, mais son opinion est que vous êtes le plus