Page:Rosny aîné - Au château des loups rouges, 1929.djvu/106

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— Maujars ! murmura Morneuse.

— Surtout, chuchota Guillaume, n’ayez pas l’air de le chercher… Il est logique que nous le questionnions, car nous questionnerions n’importe qui a pu voir quelque chose le soir du rapt.

Maujars marchait à pas lents : son chien, ayant fait mine de rejoindre Neptune, il le rappela.

Après trois ou quatre minutes, Gérard, Guillaume et Takra arrivèrent à la portée du drille. Il tira sa casquette à Morneuse.

Maujars, individu trapu, aux cheveux alezan, aux yeux de pie, avait un profil dur et régulier, une bouche énorme, où l’on pouvait apercevoir un assortiment de dents jaunissantes :

— Salut, m’sieu le comte ! fit-il d’un ton où se mêlaient du respect et du sarcasme.

— Bonjour, Maujars ! Je ne suis pas fâché de vous rencontrer, riposta Morneuse.

Le braconnier s’arrêta et considéra avec