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Page:Rosny aîné - Au château des loups rouges, 1929.djvu/143

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Il introduisit les visiteurs dans un petit parloir meublé à la mode d’un parloir de couvent, avec des sièges de bois, durs et roides. Guillaume n’y fit pas attention ; il avait encore la rétine éblouie par l’apparition de la jeune châtelaine.

— M. le comte vous attend, vint dire le vieillard à la mine hostile.

« Tel serviteur, tel maître ? » se demanda Guillaume.

Le comte était un quinquagénaire trempé aux météores, un visage de veneur, recuit, presque bistre, avec un poil rude qui se hérissait au menton et frisait sur le crâne, des yeux de coureur des bois, luisants d’un feu violet.

Il considéra Guillaume et Takra comme il aurait considéré du gibier de poil ou de plume.

— Qu’est-ce qui me vaut l’honneur de votre visite ? fit-il, avec une pointe de sar-